Notre petite semaine en “colo” se poursuit et notre guide nous propose une multitude d’activités. On ira un matin se promener dans la jungle, observer les arbres, les insectes, suivant scrupuleusement ses conseils. Ne touchez pas ces arbres, on y trouve des scorpions. Touchez ce nid de fourmis, elle ne piquent pas, écrasez en certaines sur vos bras, vous sentirez bon (acide formique). Cette belle grenouille est venimeuse, laissez la tranquille.

Plus tard, on se risquera au canoë : le courant était tellement fort, que ce fut 45 minutes d’effort solitaire, à maintenir un équilibre précaire, pour faire moins de 500m, voir le bateau se remplir d’eau et finir par couler l’embarcation. Le guide partira tranquillement avec Estelle, Anouk, recueillera Marine en perdition, partie avec un accompagnateur qui finira, lui, seul, exténué pour rejoindre le ponton. Pour se détendre ensuite, c’est baignade, l’eau est marron, relativement chaude et le courant n’autorise quasiment que le sur-place. Pas de risque d’anacondas, de caïmans ou de piranhas…

Le même jour, la promenade nocturne sera bluffante. Les frontales font briller les yeux des insectes : des énormes grillons ou phasmes, aux inquiétantes araignées, en passant par d’indéfinissables bestioles. Le clou étant quand Palo nous demande de regarder en l’air, de chercher les étoiles (pas facile, la canopée est dense), de fermer fort les yeux, de baisser la tête et de ré-ouvrir les yeux. On découvre alors un parterre de taches blanches fluorescentes dans un noir complet, éparpillées dans la forêt, telle la voie lactée. Nos yeux se sont habitués à la nuit et détectent maintenant ces champignons microscopiques sur les feuilles au sol. Une dernière tarentule sur le chemin du retour et ce sera l’ultime nuit dans la jungle.