Randonner dans un parc national en Colombie…

Étape 1 :
– Envoyer quelques mails pour obtenir un permis de randonner pour un chemin particulier dans le parc. (2 semaines avant)
– Recevoir une pré-réservation par mail et aller faire un dépôt d’argent dans une banque.
– Envoyer la preuve de paiement, et recevoir le permis puis s’apercevoir que le chemin choisi nécessite un guide.
– Appeler l’agence de guide du parc, et engager un guide.
– Aller dans une autre banque pour faire un autre dépôt d’argent.
– Envoyer la preuve de paiement pour confirmer la réservation, et fixer le rdv avec le guide
– Voilà, on est prêt.

Étape 2 :
Après avoir retrouvé le guide, l’avoir embarqué avec nous dans la voiture, nous voici partis pour une petite heure de chemin de terre jusqu’à la cabane d’entrée du parc. Une dernière pirouette administrative : notre nom contre un permis, et quelques conseils, nous voici partis sur les chemins boueux de Chingaza. A nous le paramo, qui, comme le dit si bien Wikipédia, est “un biotope néotropical d’altitude, qu’on trouve dans la Cordillère des Andes, entre la limite des forêts et les neiges éternelles.”
Un paysage de plateaux, à la végétation adaptée aux conditions rudes de ces altitudes (>3100m et 10 fois plus de pluie qu’à Bogotá), nombreuses espèces endémiques et une faune attractive : ours à lunettes (je demande à voir), puma, lynx, oncille,…

Étape 3:
Échauffement! Oui le guide nous force à nous étirer des pieds à la tête! Ensuite la pluie commence, c’est le moment de commencer la balade.
Le guide s’inquiète de voir Anouk et Marine sur ce chemin “difficile”, puis comprend vite qu’elles n’auront pas de mal à suivre puisqu’elles sont devant dès le troisième virage. On navigue entre les “frailejones” (plantes qui colonisent le paramo), souvent les pieds dans la boue. De grandes étendues, le paysage est magnifique. Arrivés sur la crête (Cuchillas de Siecha), la brume nous cache les lacs. C’est sans compter sur la magie de ce lieu sacré : un coup de vent et tout se dégage, les lacs de Siecha apparaissent en contre-bas, les crêtes (en dents de scie) nous entourent.

Étapes 4 :
Le guide décide de rallonger la balade (comme on assure grave!), et on se régale des cassis sauvages sur la redescente. La prochaine fois, c’est décidé, on campera dans ce magnifique parc aux portes de Bogotá. Paysage unique!